Après la pluie…
2024 laissait derrière lui un vignoble chahuté. La pluie et le mildiou avaient usé vignerons et vigneronnes de la Loire. Fort heureusement, la Providence, — fidèle à l’adage, qui veut que « les années en 5 » fussent favorables à la vigne — a daigné offrir un millésime solaire, ponctué d’ondées salutaires et opportunes.
Au printemps, les fleurs ont émergé sous un ciel clément, sans être particulièrement inquiétées par la maladie. L’été, chaud et sec, accueillit quelques orages idoines, qui rafraîchirent la vigne et humectèrent les sols. Naturellement, les vendanges démarrèrent en septembre sous les meilleurs auspices, et le raisin quitta son cep à pleine maturité. Celles-ci furent intenses, mais courtes, afin de préserver la fraîcheur des baies, et de conserver une teneur en sucre idéale.
Le sucre ! Il ne quittera pas complètement les vins moelleux du Château, qui voit, dans ce millésime 2025, l’assurance d’un grand millésime pour son Coteaux du Layon. Quant à l’Anjou Villages, sa richesse aromatique lui permettra de traverser l’épreuve du fût, afin de gagner en complexité, sans compromettre l’expression de son fruit.
2025 est, pour l’Anjou, un millésime d’exception. De ceux qu’il faudra collectionner, déguster de suite, ou espérer en cave, pour les cuvées les plus travaillées. De ceux qu’il faudra, comme on le fit à la vigne, savourer avec plaisir.

